Beaucoup de cavaliers aiment prendre des photos en randonnée, et beaucoup ont sans doute été déçus de constater le nombre de photos floues qu'ils pouvaient ramener.
Voici quelques conseils pour éviter ces déboires.
Le flou de bougé
Tout le monde connaît ce phénomène. Si l'appareil photo bouge au moment de la prise de vue, la photo n'est pas nette et on appelle cela le "bougé".
Avec un objectif standard de 50mm :
- Pour une personne debout, immobile, il n'y a pas de risque de bougé si la vitesse d'obturation est égale ou supérieure au 1/60s.
- Pour une personne qui marche, il faut au moins une vitesse de 1/250s.
- Pour une personne a cheval (même au pas) il faut au minimum le1/500s pour éviter le flou de bougé de l'opérateur.
Les chevaux ont un instinct grégaire très développé. Ils aiment marcher en troupeau en se collant les uns sur les autres et ils ont horreur d'être séparés du groupe.
Au cours de la première journée, il faut donc apprendre à son cheval à ne pas coller celui de devant afin de pouvoir lâcher les rênes pour faire une photo.
En randonnée on avance souvent au pas et en file indienne. Sur la plupart des photos, on voit donc les cavaliers de dos, et la croupe des chevaux !
Pour photographier le groupe de face, il faut doubler tout le monde, faire demi-tour et s'arrêter.
Il vaut mieux attendre le deuxième jour, car il faut que votre cheval accepte de passer en tête et qu'il puisse le faire sans semer la pagaille avec les autres chevaux qui détestent se faire doubler et qui risqueraient de vouloir faire la course avec celui qui passe devant et qui accélère.
Pour vous arrêter, choisissez une zone herbeuse. Il faut en effet que votre cheval reste immobile quand vous lâchez les rênes pour cadrer votre photo. S'il n'y a pas d'herbe à brouter, il va chercher à rejoindre les autres au galop et semer une belle pagaille.
Pour ce genre de photo, il vaut mieux disposer d'un grand angle (ici, 28mm) et préparer son appareil avant de quitter le groupe, et être certain que chacun maîtrise suffisamment son cheval.
Au bout de trois ou quatre jours, on pourra s'arranger pour passer en tête dans les passages un peu pittoresques, lâcher les rênes et se retourner de trois quart pour réaliser ce genre de cliché. Il faut un grand angle et un viseur lumineux et large, car le cadrage doit être ultra rapide.
On doit bien sûr disposer d'un cheval calme qui comprend bien vos ordres et les exécute docilement. Les rênes doivent être rattachées par une ficelle au pommeau de la selle afin de pouvoir les récupérer rapidement.
Il est plus difficile de rester en arrière du groupe pour le prendre en surplomb. Il ne faut pas lâcher les rênes car votre cheval a peur de perdre de vue ses congénères et il peut tenter de les rejoindre en coupant au plus court au galop.
Heureusement la gourmandise est votre alliée et il faut lui suggérer de goûter les touffes d'herbes savoureuses qui sont à ses pieds.
Ceci suppose que depuis le début de la randonnée, vous n'autorisez votre cheval à manger l'herbe du chemin que sur votre ordre.
Si votre cheval a un caractère difficile ou inquiet, vous ne pourrez pas lui faire confiance et il vaudra mieux s'abstenir de faire des photos plutôt que de provoquer des accidents.
Les photos les plus intéressantes sont souvent celles qu'on peut faire des cavaliers qui avancent à notre hauteur.
Attendre généralement le troisième jour pour faire des photos au galop, lorsque vous etes sûr du degré d'obéissance, et d intégration de votre cheval.
Devant soi, on arrive à peu près à conserver la ligne d'horizon d'aplomb.
On peut tenter de photographier les cavaliers qui passent à sa hauteur, mais avec le "branle du galop" (expression de Montaigne) on ne peut pas maîtriser l'horizontalité.
La 3ème photo est recadrée. Les 2 premières sont plein cadre, au 28mm. Les chevaux couchent les oreilles et accélèrent pour faire la course avec le mien !
Source : cheval.passion.fr
